A comme Affliction
Le week-end touche enfin à
sa fin, et demain je vais enfin de nouveau la revoir.
Je suis à la fois impatient
et si angoissé que mes mains en tremblent. Depuis ce matin, je me sens énervé,
agressif même.
Nous allons devoir
travailler plusieurs fois ensemble cette semaine et je ne sais pas encore si
j’aurai le courage de la regarder dans les yeux. Je me sens si bête, si niais.
Mon cœur me fait mal, je ne pense qu’à Elle. J’arriverai au bureau avant Elle
demain bien sûr. Et je sais qu’au moment où Elle va y entrer mon sang va se
glacer dans mes veines. Je ne pourrai plus bouger. Je la regarderai faire son
tour pour dire bonjour à chacun d’entre nous et quand sa joue va frôler la
mienne, je serai incapable de quoi que ce soit. Elle me dira un bonjour dans un
souffle comme d’habitude, j’essaierai de lui répondre si mes cordes vocales me l’autorisent.
Je sais que pour Elle, rien n’aura changé. Je sais qu’elle ignorera tout ce que
je lui ai dit, tout ce que j’aurais pu lui dire, tout ce que je ne lui dirai
jamais…
Et la vie reprendra son
cours.
Chaque seconde passée à
quelques mètres d’Elle m’inflige une torture immense, immense.