A toi mon Ange

Ce matin, tu es arrivée en catimini vers 8h45 et comme nous sommes de plus en plus nombreux à cette heure là, tu as décidé de ne pas dire bonjour à tout le monde. Je n'ai donc pas eu le plaisir de te voir... Juste de t'entendre, tu étais à quelques mètres de moi, dans mon dos et j'ai tenu bon, je ne me suis pas retourné, j'ai évité de te parler, de te regarder, comme c'est dur !
12h36 : Tu es partie manger avec quelques autres et au moment de franchir la porte du bureau... Tu t'es retournée, et tu m'as demandé si je vous accompagnais...
Bonjour, ai-je dit
Tu es revenue vers moi, en souriant, sublimes instants que j'aurais voulu immortaliser pour l'éternité. Tu étais si jolie dans ton jean taille basse, ton petit haut de coton blanc, ton chouchou écru retenant tes longs cheveux blonds... Un sourire insoutenable, si beau, si doux, magnanime...
Mon cœur a chaviré et je suis resté cloué dans mon siège.
Tu t'es penchée vers moi... Et j'ai reçu cette petite bise que j'espérais depuis ce matin.
Toujours incapable de bouger, j'ai décliné l'invitation à déjeuner, tu m'as dit que ce n'étais pas raisonnable. Tu as raison. Tu n'as pas compris pourquoi j'ai refusé de venir, pourquoi je suis resté assis là, comme un imbécile.
Je donnerais tout ce que j'ai pour partager tes jours et tes nuits.
Je suis resté là sans bouger, je ne suis pas allé déjeuner, je n'aurais pas réussi à avaler quoi que ce soit.
Je t'ai regardée t'éloigner, si belle, si désirable....
La vie est cruelle.